Suite à une série de parties riches en ambiance et en enseignement lors des Rencontres Ludopathiques de Bruno Faidutti, nous (Ludovic Maublanc et moi) procédons à une grosse mise à jour de Rampage. En effet, si le plateau en 3D destructible et le gameplay rencontrent un franc succès, la diversité des actions et les repères spatiaux étaient encore trop complexes pour le public ciblé. En outre, nous avons trouvé un moyen de réduire quelque peu la quantité de matériel nécessaire sans appauvrir le gameplay d’un iota. Retour à la table de travail donc, traçage, découpage, collage, coloriage et c’est reparti pour les playtests…

Une ville toute neuve qui ne sait pas ce qui l'attend...

Un paisible complexe hôtelier...

Les dames sont à l’honneur dans Leaders et les jeux de société aussi. Ca tombait plutôt bien car Amitys (Ystari) et Néfertiti (Matagot) sont deux jeux que j’apprécie beaucoup. Miguel Coimbra me permet ici de leur rendre un bel hommage :)

Amitys

Les premières informations sur Rampage ont commencé a filtré pour se retrouver sur les sites ludiques francophones, il est donc temps de consacrer un article à ce jeu (en cours de développement mais déjà bien avancé au moment où je rédige cet article).

L’idée de « Rampage » a germé en Avril 2008, alors que je venais de visionner Clover Field. Un long-métrage qui ne m’a pas vraiment convaincu mais qui m’a remis des gros monstres dans la tête (aïe !). Le générique de fin à peine déroulé, je contactais Ludovic Maublanc sur MSN : « Salut Ludo, on fait un jeu avec des gros monstres façon Godzilla ? » C’est marrant comme on peut associer les idées les plus saugrenues à Ludovic Maublanc, non ? Bref, Ludo était immédiatement partant, forcément, et nous avons commencé à réfléchir à ce que nous voulions mettre dans notre jeu de gros monstres. Plusieurs jeux avaient déjà traité le thème et nous voulions nous démarquer clairement. Surtout, aucun jeu ne mettait vraiment les joueurs dans la peau (verdâtre) des monstres eux-mêmes : nos joueurs devraient pouvoir tout casser, piétiner, souffler, bref réduire en cendre leur terrain de jeu. Ce serait donc un jeu à base « physique »…

Un "Giga-Faidutti-Saurus" s'apprête à souffler sur la ville

À cette époque, je me souviens que nous essayions de mettre au point un mécanisme pour que les monstres puissent véritablement donner des coups de queue dans les pauvre citoyens désamparés (concept expérimenté avec une « touilette » à café sur une table haute lors de la GenCon Paris, malheureusement pas satisfaisant en terme de faisabilité). Quoiqu’il en soit, le premier proto trouva bientôt le chemin de la table de test…

Vieille version, avec un gabarit pour les attaques caudales

C’est alors que le projet Naheulbeuk a pointé le bout de son nez et a bousculé du coude le projet Rampage. Les monstres ont donc été mis en quarantaine, le temps pour Ludo et moi de développer le jeu dans l’univers du délirant donjon. Une fois ce projet achevé (une grosse douzaine de mois plus tard), nous avons dépoussiéré les monstres. Concrètement, le rédemarrage du projet est le fait d’une idée qui avait germé dans l’esprit tordu de Ludo pendant cette longue pause et qui peut se résumer par cette photographie, datée du 4 Janvier 2010 :

The Rampage Big Idea !

Au moment où j’ai ouvert cette photo sur mon Mac, j’ai su qu’on avait trouvé le chaînant manquant, le grain de folie suprême qu’il manquait au projet. La troisième dimension donnait vie au prototype et faisait de Rampage un vrai jeu de destruction ! Quand un immeuble était détruit, les Citoyens s’échappaient automatiquement dans tous les directions, nickel. Il ne restait qu’à exploiter au maximum cette idée pour développer le jeu.

Le tout premier prototype 3D !

Après une grosse étape d’épuration sur le système de cartes (chaque monstre et unique et défini par 3 cartes : un Caractère, une Habilité et un Pouvoir), nous avons présenté l’évolution du prototype aux sombreros de Repos Production (qui d’autre ?) et cette version les a bien accroché. Une réserve toutefois : c’est un jeu fun avec une quantité importante de matériel qu’il faut arriver à vendre à un prix raisonnable. L’équipe éditoriale a donc fait faire plusieurs devis avant de nous proposer un contrat. Entre temps, ce fourbe de Richard Garfield a eu le temps de sortir King of Tokyo, sur la même thèmatique mais heureusement complètement différent dans les mécanismes (ouf !). En même temps, notre jeu est tellement atypique que j’eus été surpris de voir quelqu’un d’autre penser au même concept :)

Une boite bien pleine :)

Le deuxième tirage de 7 Wonders est épuisé chez le distributeur (les boutiques doivent en avoir encore en stock) et, comme la demande reste forte, un troisième est donc en cours d’impression (une partie pour les USA et une autre pour l’Europe si j’ai bien tout compris). L’équipe de Repos Production en a profité pour ajouter les logos des récompenses remportés par le jeu (Tric-Trac d’Or, As d’Or Prix spécial, Swiss Gamers Award et About.com – Best Strategy Game). Ces nouvelles boites seront disponibles avant l’été normalement, a peu près en même temps que l’extension Leaders…

Voilà deux autres Leaders : Ramsès (qui joue sur les guildes) et Platon (qui joue un peu sur toutes les couleurs !).

La boite de l’extension de 7 Wonders comprendra finalement 36 Leaders (et autant de magnifiques illustrations de Miguel Coimbra). Et voilà le casting, par ordre alphabétique :

• Amytis
• Alexandre
• Archimède
• Aristote
• Bilkis
• César
• Cléopâtre
• Crésus
• Euclide
• Hammurabi
• Hannibal
• Hatshepsut
• Hiram
• Hypathie
• Imhotep
• Justinien
• Léonidas
• Mécène
• Midas
• Nabuchodonosor
• Néfertiti
• Néron
• Périclès
• Phidias
• Platon
• Praxitèle
• Ptolémée
• Pythagore
• Ramsès
• Salomon
• Sappho
• Sémiramis
• Varron
• Vitruve
• Xénophon
• Zénobie

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Je profite donc de cet article pour remercier Nathalie Martin et Pierre Poissant-Marquis qui m’ont consacré quelques heures de leur temps et fait profiter de leur expertise historique pour que ces Leaders soient plausibles :

• Nathalie a permis à la gente féminine d’être un mieux représentée dans cette liste (il n’y avait que 4 femmes avant son intervention) !
• Pierre m’a aidé à faire correspondre les effets des Leaders avec leur véritable impact dans l’histoire (J’ai bien conscience que ce n’est pas encore parfait mais le jeu passe tout de même afin l’histoire ici…)

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Un grand merci à eux deux, donc, car si Leaders vous permettra, j’espère, de passer de bons moments ludiques, cette extension sera également à même de vous apprendre une ou deux autres sur les grandes personnalités de l’antiquité !

Une planche de la version 1.0

Hop, une nouvelle récompense dans l’escarcelle de 7 Wonders, le Swiss Gamers Award ! Comme je suis paresseurx, je poste directement le communiqué de presse officielsous le logo du prix ;o)

En prélude du festival de Jeux Ludesco, qui se tiendra du vendredi 11 (16h00) au dimanche 13 mars (20h00) à la Maison du Peuple de La Chaux-de-Fonds, les organisateurs ont annoncé aujourd’hui les résultats de la première édition du Swiss Gamers Award.

Le Swiss Gamers Award a pour vocation de récompenser chaque année le jeu de société préféré des joueurs suisses. Le grand gagnant de cette première édition est le déjà fameux 7 Wonders de l’auteur français Antoine Bauza. Le jeu est édité par la maison Repos Production.

Dans 7 Wonders, chaque joueur est à la tête de l’une des sept grandes cités du Monde Antique. Chaque joueur tente d’exploiter au mieux les ressources naturelles de ses terres, de développer ses relations commerciales et d’affirmer sa suprématie militaire tout en participant à la marche en avant du progrès. Le jeu repose sur un ingénieux système de tirage de cartes et permet à chaque joueur de jouer simultanément. Grâce à ses parties rapides et tendues, 7 Wonders réussit à faire l’unanimité tant auprès des joueurs chevronnés qu’auprès du grand public, ce qui explique son énorme succès depuis sa sortie.

Dominion, L’intrigue, un jeu de cartes aux combinaisons quasi infinies, et Cyclades, un jeu dans lequel chaque joueur incarne le chef d’une cité-état de la Grèce antique, complètent le podium.

Le classement du Swiss Gamers Award est le suivant:

1. 7 Wonders (Auteur: Antoine Bauza / Editeur: Repos Production)
2. Dominion, L’intrigue (Auteur: Donal X. Vaccarino / Editeur: Filosofia)
3. Cyclades (auteurs: Ludovic Maublanc, Bruno Cathala / Editeur: Matagot)
4. Small World (Auteur: Philipe Keyaerts / Editeur: Days of Wonder)
5. Fresco (Auteurs: Marco Ruskowski, Marcel Süsselbeck / Editeur: Queen Games)

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Le Swiss Gamers Award a été attribué sur la base des votes des 14 clubs de jeux de Suisse participant au concours. Ces clubs représentent un total de plus de 700 joueurs. Chaque club pouvait voter pour ses cinq jeux favoris parus en 2009 et 2010. Le Swiss Gamers Award comble un vide dans le monde pourtant bien vivant du jeu de société en Suisse. Depuis la disparition du Schweizer Spielepreis en 2006, plus aucune distinction ludique n’était remise en Suisse.

L’auteur présent à Ludesco (ça, c’est moi !)

Antoine Bauza, l’auteur de 7 Wonders, a confirmé qu’il viendrait chercher son prix en personne lors du festival Ludesco. Il en profitera même pour donner une conférence sur la manière dont il a créé ce jeu (samedi, 18h30) et pour signer les boîtes des heureux propriétaires de 7 Wonders. Un tournoi de ce jeu, avec des boîtes dédicacées à la clé, sera en outre organisé le dimanche après-midi.

Antoine Bauza ne sera pas le seul invité de marque du festival Ludesco. Les visiteurs auront notamment la chance de rencontrer Julien Delval, illustrateur de jeux de rôles et de jeux de plateau (dont les succès Mémoire 44, Les Aventuriers du Rail, Les Chevaliers de la Table Ronde, etc) et Philippe Maurin (alias Monsieur Phal), fondateur de trictrac.net le site de référence des joueurs francophones.

Un programme riche et varié

Outre des conférences ludiques, le festival Ludesco proposera des animations en tout genre à ses visiteurs: des tournois (Aventuriers du Rail, Jungle Speed, Magic l’Assemblée, etc), des soirées meurtres et mystères (dont une version à deux villages et avec des personnages inédits des Loups-Garous de Thiercelieux), des animations surprises organisés par les invités d’honneur du festival (dont une partie géante de Pac-Man dans les rues de La Chaux-de-Fonds organisée par les Lyonnais du club Moi j’men fous je triche) ou encore des jeux de rôles en quasi continu. Par ailleurs, plus de 400 jeux de société seront à la disposition du public pendant les 52 heures (non-stop) du festival. Des animateurs seront présents pour aider le public à se familiariser avec les règles des différents jeux et des parties spéciales à l’intention des familles seront organisées les samedi et dimanche après-midis. Différents exposants viendront en outre présenter leurs nouveautés au public pendant tout le week-end. Et comme dans tout bon festival, un programme « off » a également été mis sur pied!

Le programme complet de Ludesco ainsi que toutes les informations sur le Swiss Gamers Award se trouvent sur le site Internet du festival: www.ludesco.ch.