ANTOINE BAUZA

freelance game designer, writer, creative consultant

Im Schatten des Kaisers

Je rentre tout juste de quatre excellentes journées passées à jouer intensivement avec un groupe d’amis. Ce gros repas ludique s’est terminé par un jeu que j’affectionne tout particulièrement et qui est malheureusement assez peu connu, même au sein de la communauté des joueurs passionnés: Im Schatten Des Kaisers.

Boite (version allemande)

Conçu par Ralf Burkert et édité par Hans Im Glück, Im Schatten des Kaisers se joue de 2 à 4 joueurs (durée : 60-90min). Son thème, la lutte d’influence dans le Saint Empire Germanique, peut sembler austère mais le traitement et l’ingéniosité des mécanismes le rendent particulièrement vivant voire carrément amusant (quel plaisir d’utiliser un médecin pour faire vieillir prématurément un baron en poste sur une province que l’on convoite !). Un thème bien présent, c’est à déjà un point à souligner dans un jeu typiquement allemand !

Un jeu qui a sa place dans ma ludothèque, pourtant réduite, et qui n’en sort en fait que (trop) rarement, malgré de nombreuses qualités, à commencer par une série de petits mécaniques très originaux. En effet, derrière le mécanisme principal, la majorité, se cachent plusieurs idées innovantes : le vieillissement, la descendance et le mariage.

Nobles

  • Vieillissement : les joueurs luttent pour le contrôle de sept provinces et cherchent à placer un noble de leur famille à la tête de celles-ci. Comme le jeu prend en compte l’âge des nobles (15, 25, 35 ou 45 ans), ils vieillissent à chaque nouveau tour de jeu jusqu’à décéder, laissant alors la place à une fringuante jeunesse !
  • Descendance : les joueurs agissent par l’intermédiaire d’actions, matérialisées par des cartes et disponibles en quantité limités. Ces cartes sont de deux couleurs : bleues et roses. À la fin de chaque tour, les familles accueillent un nouveau né dont le sexe est déterminé par leurs cartes : une majorité de carte bleue ? C’est un garçon qui rejoint la famille (un nouveau noble, âgé de 15 ans). Une majorité de carte rose ? C’est une fille… qu’il va falloir marier…
  • Mariage : quand votre famille accueille une fille, vous allez pouvoir tenter de la marier. Il faut pour cela la proposer à un autre joueur qui, s’il accepte, va pouvoir convertir l’un de ses nobles en un couple de nobles (une voix de plus dans les calcul de majorité). Cela vous rapporte un précieux de victoire. S’il refuse (ou si vous ne désirez pas mariez votre jeunette), vous l’envoyez au couvent et elle vous rapporte 1 Taler.

Cartes actions (des bleues et des roses... et même des blanches)

Cet assemblage de bonnes idées font d’Im Schatten des Kaisers un jeu au game design étonnant, orginal et très réussi. Son auteur, Ralf Burkert, n’a produit que quelques jeux mais celui-ci est vraie perle. Chapeau !

Le jeu n’est malheureusement pas disponible en langue française mais il est possible de mettre la main sur une boite en version anglaise (In the Shadow of the Emperor), édité par Rio Grande. De plus, la traduction des règles est disponible sur la toile et le matériel ne comporte que du texte « cosmétique. » À découvrir de toute urgence, donc…

Une version « customisée » du Trône de l’Empereur

Quelques liens

Et vous qui y avez joué, qu’en pensez-vous ?

posted by toinito in Jeu de société and have Comment (1)
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One Response to “Im Schatten des Kaisers”

  1. Christian dit :

    Un jeu auquel j’ai joué une seule fois, il y a 5 ans, alors que je plongeais tout juste dans la soupe des jeux modernes. J’avais beaucoup apprécié. Je serais très curieux d’y rejouer. Effectivement, encore aujourd’hui, malgré les innombrables sorties des dernières années, les mécanismes demeurent assez originaux.

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